Alors, si je me souviens bien…
Tout part d'un essaimage d'une fourmilière déjà âgée où les voltiges aériennes encensées des phéromones des princes et princesses Atta conduisent les futures reines vers un nouveau territoire...
Une fois fécondée, la princesse tombe au sol, puis entreprend de s'aménager une loge où elle entreposera la petite réserve de mycélium du précieux champignon, quelle avait préalablement prélevée dans la cité mère.
Ceci fait, le temps passe, les premiers œufs sont pondus, les premières ouvrières naissent, les galeries s’agrandissent … Le petit bout de mycélium est cultivé, choyé, nourris, effiloché, aéré et consommé car c'est là l'unique ressource alimentaire des fourmis Atta. Il se développe dans une salle spéciale, où les ouvrières amènent en un flux régulier de petits morceaux de feuilles découpées afin d’en confectionner un tapis fertile pour sa culture.
Ces fourmis font un travail précis et minutieux afin d’offrir au champignon les conditions optimales de culture. L’hygrométrie, l’aération, la température, tout comme la qualité et le flux de l’approvisionnement en feuilles de la champignonnière sont des paramètres d'une importance vitale pour la survie de la cité.
En ce qui concerne les pistes que les fourmis nettoient régulièrement afin de faciliter le trafic, c’est vrai que c’est assez impressionnant chez le genre Atta. Mais ce n’est pas un phénomène unique. J’ai déjà pu l’observer chez des espèces européennes comme Formica rufa (la fourmi rousse) et Messor structor entre autres.
En tout cas, ce serait intéressant d’en savoir plus sur le champignon lui-même.